Album inaugural pour Kat Onoma, Cupid est un manifeste stylistique annonçant la couleur d’une musique hantée que le groupe pratiquera pendant plus de quinze ans : langueur, tension, éclats de cuivres, électricité rampante, musicalité des mots (entre autres ceux de Shakespeare sur “The Ditty of the drowned father”)… Une nervosité contenue imprègne ce disque, nervosité qui atteint ici des pics de fièvre inégalés : le groupe s’amuse parfois à ralentir et à accélérer le tempo (“Full Moon, Full Jail”), tandis que des silences perturbants luttent contre des coups de boutoir électriques (“Aphrodite’s Lizard”). La plupart des chansons semblent se débattre, suspendues dans un équilibre précaire, alternant phases de coma et convulsions : rarement un disque de rock aura joué à ce point de la dilatation, de l’expressivité des silences…
01 | Cupid |
02 | The Ditty of the drowned father |
03 | Take a message to Mary |
04 | from Pompei |
05 | Wild Thing |
06 | Aphrodite’s Lizard |
07 | Electric Cant |
08 | Full Moon, Full Jail |
09 | Liar |
10 | Cupid (version acoustique) |
11 | Beggar’s Law (bonus) |
12 | Mary P (bonus) |
13 | A Nice Mess (bonus) |
14 | Sam Song (bonus) |
15 | Cupid - remix (bonus) |